Un nombre d’infimiers diplômés en baisse

Tout d’abord, selon notre expert, il faut distinguer infirmiers actifs et inactifs pour déterminer la pénurie :

« Le nombre d’infirmiers diplômés par habitant est très élevé. Mais le nombre d’infirmiers actifs est très bas car la majorité des infirmiers travaillent 5 à 10 ans puis changent de carrière, d’orientation professionnelle. La Belgique possède un ratio infirmier par patient qui est l’un des plus défavorables en Europe.”

A cela s’ajoute un autre facteur : la diminution du nombre d’inscriptions dans les écoles d’infirmiers. En effet, depuis l’allongement du nombre d’années d’études (qui passe de 3 à 4 ans), une baisse de 20% du nombre d’étudiants est constatée. Et ill est probable que le nombre d’inscriptions baisse encore avec la crise du COVID-19 !

Quelles sont les raisons qui les poussent à changer de vie?

L’effet du COVID-19

Le déficit d’infirmier, déjà présent avant la crise COVID-19, s’est amplifié avec celle-ci.

Deux raisons à cela :

  • La charge de travail en soin direct ou indirect pour un patient atteint du virus est beaucoup plus conséquente et demande plus de ressources en personnel,
  • La charge émotionnelle pour les soignants est également plus conséquente ce qui peut avoir un impact non négligeable sur le taux d’absentéisme.

La “norme de permanence” indique le nombre de patients qu’un infirmier doit prendre en charge. Actuellement, elle est à 3 patients par infirmier par jour. Soit le double de l’estimation faite par Arnaud Bruyneel dans une de ses dernières études. Selon lui, les infirmiers devraient prendre en charge au maximum:

  • 1,5 patient le matin et l’après-midi pour le jour,
  • 2 patients pour la nuit

Ces proportions permettent d’assurer une qualité de soins optimale avec un taux d’occupation des lits à 100 %.

Le burn-out infirmier

Ce facteur s’est malheureusement aussi accentué durant la crise. Arnaud Bruyneel nous explique :

“Je me suis penché sur le burn-out infirmier durant la première vague du COVID. Selon un rapport du Centre Fédéral d’Expertise des soins de santé (KCE), on avait avant la crise une prévalence de risque du burn-out qui était aux alentours de 36%. En avril 2020, Pierre Smith (Doctorant UCL) et moi-même avons réalisé une étude auprès de 4500 infirmiers francophones. Nous avons constaté que cette prévalence est passée à 70%. On pourrait dire que ce chiffre a doublé à cause de la pandémie.”

A noter que ces pourcentages indiquent seulement un risque, que l’échantillon n’est pas mixte et que l’on constate qu’en Belgique cette prévalence est plus élevée dans le Sud que dans le Nord du pays. La pénurie de personnel infirmier y est d’ailleurs plus grande.


Le cercle vicieux

On tombe alors dans un cercle vicieux: le personnel soignant fait face à une charge de travail trop élevée. Ce qui l’empêche d’effectuer les soins comme il le souhaite. Il rentre chez lui frustré ou épuisé. Après quelques années à ce rythme, certains quittent la profession de manière précoce ou se mettent sous certificat médical. Cela a pour conséquence la diminution du nombre d’infirmiers au chevet du patient, augmentant (encore) la charge de travail du personnel restant.

Investir dans la profession infirmière : des solutions pour améliorer la situation

Arnaud Bruyneel considère que le meilleur moyen de sortir de ce cercle vicieux, “c’est d’investir dans la profession infirmière. Ce qui sera rentable à moyen et long terme.” Selon l’expert, une bonne approche pour lutter contre la pénurie infirmière serait “de faire de la rétention chez les infirmiers déjà présents.”

“Si on se focalise uniquement sur le nombre d’étudiants, c’est comme si, pour soigner une hémorragie, on donne au patient du sang sans arrêter l’hémorragie. Aujourd’hui dans notre pays, il faut faire les deux : attirer de nouveaux infirmiers et faire en sorte que le personnel actif ne quitte pas la profession.”

Ensemble et grâce à nos 10 ans d’expérience dans le secteur hospitalier, Opal Solutions crée des outils qui vont exactement dans ce sens:

Tout d’abord grâce à Careboard, notre outil de mesure de la charge de travail infirmier en temps réel et prévisionnel. Nous avons remarqué qu’il n’existait aucune solution pour que les managers aient une vue réelle sur la charge en soin à laquelle font face les équipes de terrain. Le but d’Opal Solutions a été de fournir au travers une plateforme centralisée, des données objectives avec le nombre de patients, le nombre de lits … et des données subjectives avec le ressenti du personnel de terrain sur leur charge de travail en soin.

Prenez vos décisions sur base d’informations réelles,

Pour aider au mieux votre personnel en voyant l’état de votre hôpital et de votre personnel au quotidien.

Ensuite grâce à Interneo notre outil de gestion des stages infirmiers. Vous réduisez de 90% les tâches administratives à faible valeur ajoutée. Ainsi, le temps que vous gagnez, vous le consacrez pour le patient. De plus avec le module d’attractivité présent dans notre plateforme, vous avez accès à un vivier de recrutement constitué de ressources déjà validées et évaluées par le terrain. Les tâches telles que les demandes de stages, création des horaires, communications sont réparties entre les écoles, les hôpitaux et les étudiants ce qui vous fait économiser encore plus de temps.

Notre troisième solution est Formeo, un outil de gestion du processus de formation pour les infirmiers. Cette plateforme permet non seulement au personnel de s’inscrire aux formations en 1 clic, mais aussi de centraliser toutes les informations liées au processus de formation en 1 seul endroit. Les gestionnaires des unités de soin ont également accès à toutes les compétences des membres de leur unité de soin. Les cadres gèrent plus facilement leurs dépenses liées aux formations. Ils savent quelles compétences leur hôpital et leur personnel ont besoin au bon moment.

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